mercredi 24 septembre 2008

La place Saint-Sernin et l'Hôtel Dubarry


Journées du Patrimoine 2008 .
Nous avons profité de la douceur dominicale pour rejoindre une visite guidée organisée autour de la basilique Saint-Sernin. Bien sûr nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée. Et c'est un groupe d'une cinquantaine de personnes qui se pressaient autour d'une historienne passionnante mais un peu dépassée par son succès.














Il faut dire que ce jour-là, était exceptionnellement ouvert l'Hôtel du Barry (ou Dubarry), actuel siège administratif du lycée Saint-Sernin. A l'époque où j'étais lycéenne dans cet établissement (en ce temps là réservé aux seules jeunes filles !), je n'imaginais vraiment pas que le bureau du proviseur ait pu connaitre, deux siècles plus tôt, de riches heures consacrées à un tout autre apprentissage que celui des lettres classiques....


Un peu de (petite) histoire : Après la mort de Louis XV, Jean-Baptiste Dubarry (dit Le Rouet), gentilhomme toulousain grand amateur de fêtes et de jolies filles, quitte la Cour du Roi pour se retirer dans sa bonne ville de Toulouse. Grace aux largesses royales (c'est lui qui présenta à Louis XV la toute jeune et très belle Jeanne Bécu dont il était l'amant... et qu'il fit épouser -par convenance- à son frère Guillaume), il acquiert divers biens immobiliers, dont un corps de bâtiment situé place Saint-Sernin, face à la basilique.







Il fera aménager et décorer très richement, à la mode de l'époque, cet hôtel particulier plus connu sous le nom d'Hôtel Dubarry, dont il restera propriétaire jusqu'à sa mort, sous la guillotine de la Terreur.

Les Bénédictines qui rachètent le bâtiment, le transforment en "maison d'éducation" pour jeunes filles. Un excès de pudibonderie (bien regrettable) les amènera à faire détruire nombre de peintures galantes. Seul le plafond peint par l'artiste toulousain Jean-François Derôme traversera sans outrage les siècles.

A la fin du XIXème siècle, l'établissement devient un lycée. Il l'est encore aujourd'hui.


Hélas, faute de moyens et d'entretien, le témoignage que constitue cet "hôtel-lycée", avec sa rampe en fer forgé, son escalier monumental, les moulures et les peintures des pièces d'apparat, sombre lentement dans l'oubli et la poussière...

Petit concert privé dans la salle d'apparat de l'Hôtel Dubarry.
Journées du patrimoine 2008


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